Perrier : Analyse de publicité

La campagne de publicité Perrier présentée dans ce document fut réalisée en 2009 par l'agence Ogilvy. Elle se compose de trois affiches publicitaires et d'une vidéo, toutes dans le même registre : la chaleur énorme qui s'arrête grâce à la boisson Perrier.

 

Cette campagne a été réalisée par les créatifs Chris Garbutt et Thierry Chiumino avant l'été 2009 pour annoncer un été qui sera très chaud. Ces spots peuvent faire penser à deux choses : une reprise de l'oeuvre de Dali (Les Montres molles) ou une remise en cause du dérèglement climatique.

 

Perrier a dépensé beaucoup pour cette campagne. Dans une première partie, nous allons nous intéresser à la chaleur, principal élément de cette image et de cette campagne, puis à la modernité qui devrait attirer un public plus jeune.

 

 

I - Grosse chaleur et dernier espoir

1. Chaleur pesante

A première vue, on observe une plage déserte (sable, dune, océan..). On a donc un premier aperçu de la chaleur au travers du paysage. On sait que c’est l’été ou une période chaude avec le soleil très blanc, un ciel très pâle mais aussi les lunettes de soleil, le surfer, le jet-ski, les maillots de bains. Le presse-agrume fait également penser à cette période. Plus l’appareil photo. Tous ces éléments font donc penser aux vacances d’été et donc à la chaleur de cette période.

 

Bien sur Perrier reprend dans cette publicité et toute sa campagne, la fameuse oeuvre de Salvador Dali : Persistance des la mémoire faite en 1931. Il s’agit donc d’une inter-iconicité : Image qui fait penser à une autre image. Dali est un peintre surréaliste. Rappelons le slogan utilisé par Perrier il y a un certain temps : Perrier c’est fou. Donc le surréalisme de Dali et le slogan de Perrier sont deux choses complètement liées.

 

2. L'instantanéité

Perrier joue sur l’instantanéité. On se dit indirectement que le monde va retrouver son apparence normale dès que la jeune femme aura ouvert sa bouteille et bu la moindre gorgée. C’est un peu le dernier espoir, le dernier moment avant la véritable mort des objets et la mort de soif des personnages.

 

Dans cette image il n’y a aucun texte donc aucun message linguistique. Il n’y en a pas besoin. On voit tout de suite la situation de grosse chaleur et le rétablissement des choses grâce à Perrier. Il n’y a pas d’accroches car le surréalisme de Dali et de cette pub transmet indirectement l’accroche de Perrier c’est fou !

 

II - Etude pragmatique

Un certain surréalisme se voit dans cette photo avec le mélange photo et peinture. La photo intéresse beaucoup plus un public jeune que la peinture. Ce qui fait un premier contraste. De plus, pour ce spot publicitaire Perrier tente de séduire un nouveau public et varié. Perrier est une eau gazeuse essentiellement consommée par un public de 30 ans et plus. Ici, on voit que le public visé est plus les 18-30 ans que ce soit les hommes ou les femmes.

 

Une publicité sert à mettre le produit en valeur. Ici, les créatifs ont joué sur la couleur et l’espace. Message plastique : en effet la bouteille de Perrier est parfaitement au centre de la photo (point d’intersection des diagonales). De plus cette bouteille est d’un vert éclatant et très vif contrairement au reste de la photo qui est dans les tons plus jaune pâle presque blanc. Cette photo est issue du principe du tiers : Le premier et le dernier tiers servent à renseigner sur la situation et donc on a une mise en scène plus significative. Pas de produit au premier plan avec un flou au second plan afin de voir seulement le produit.

 

Plan du document

 

• I. GROSSE CHALEUR ET DERNIER ESPOIR

• I. ETUDE PRAGMATIQUE