3 mythes sur les écoles de commerce

Vous voulez faire du marketing mais le marché de l’emploi n’est pas favorable ? Qu’à cela ne tienne, rejoignez une école de commerce, c’est facile, et ça vous assure de ne pas être au chômage à la sortie ! Encore plus fort, vous pourrez prétendre à un salaire de 60 000€ par an ! Ou pas…

Lorsque vous choisirez votre formation, méfiez-vous des idées reçues et faites votre choix pour les bonnes raisons. Voici 3 mythes sur l’école de commerce que vous pourriez entendre…

› L’école de commerce vous garantie un emploi et rend riche

Pas vraiment. A l’heure actuelle, il n’existe aucune formule magique pour devenir riche. Mais poursuivre ses études n’est certainement pas une solution.

De même, aucune formation ne peut promettre à tous ses étudiants qu’il n’y aura pas de période de trou entre la fin des études et le début du premier emploi. En revanche, les écoles supérieures de commerce ont adapté leur cursus aux besoins des entreprises et entretiennent depuis des années leur réseau de diplômés.

En permettant à leurs étudiants de combiner expériences de vie à l’étranger, expérience en entreprise et vie associative, les étudiants entrent sur le marché du travail en ayant acquis à la fois des compétences théoriques et des compétences opérationnelles, bénéficiant également parfois de l’image de la formation donnée par les précédents diplômés.

Le reste est à la charge du diplômé, qui devra, comme tout le monde prouver qu’il le mérite pour progresser dans l’entreprise. En clair, l’école aide, mais ne fait pas tout.

Si vous en doutez, observez les hommes les plus riches du monde : La plupart sont des entrepreneurs qui ont réussi sans avoir poursuivi d’études supérieures (Bill Gates, Paul Allen, Richard Branson…). Ceux qui ont poursuivi leurs études ne viennent qu’après, et sont en général ceux sur qui ces entrepreneurs s’appuient (Steve Ballmer…)

› L’école de commerce, c’est pour les riches

Oui, les écoles de commerce facturent plusieurs milliers d’euros de frais de scolarité à chacun de leurs étudiants. Non, tous ces étudiants ne sont pas « riches » ou issues de familles qui le sont.

En moyenne, 20% des étudiants des Grandes Ecoles de commerce sont boursiers d’état. Certaines ESC accordent par ailleurs leurs propres bourses, selon leurs critères, parfois sociaux, parfois au mérite.

Beaucoup d’étudiants d’écoles de commerce bénéficient également d’emprunt bancaire pour financer leur scolarité. Les banques ayant bien compris l’intérêt d’attirer ces étudiants, elles offrent souvent des prêts à des taux inférieurs à la moyenne nationale de leur offre étudiante, parfois de moitié. Bien évidemment, l’étudiant ne commencera à rembourser qu’à la fin de ses études.

De plus, comme les étudiants d’université, les étudiants d’école de commerce sont libres de trouver un emploi étudiant pour financer certaines de leurs dépenses.

Enfin, de plus en plus d’ESC accentuent leur offre en apprentissage. Ainsi dans les Grandes Ecoles, seules l’ESC Montpellier et l’INSEEC Paris offrent cette formule durant la totalité des 3 ans de leur cursus. Tandis qu’un nombre croissant d’écoles, les ESC de Reims et Rouen en premier, proposent l’apprentissage à partir de la deuxième année. En adoptant cette formule, non seulement l’étudiant est rémunéré (environs 900€) tous les mois, mais, de plus, les frais de scolarité sont acquittés par l’entreprise qui l’emploie.

› L’école de commerce c’est facile

Cette idée vient du fait que la majorité des étudiants d’école de commerce réussissent leur année. En fait, c’est le raccourci qui est facile.

L’entrée en école de commerce étant rigoureusement conditionnée à la réussite d’un concours, les écoles s’assurent du niveau minimum des étudiants qui les rejoignent.

De plus, comme il l’a été dit précédemment, chaque étudiant doit s’acquitter chaque année de plusieurs milliers d’euros. A ce prix là, autant aller en cours et faire en sorte de réussir son année, non ?

Malgré cela, il y a, dans chaque année, un petit nombre d’étudiants qui redoublent, manquant tout ou partie de leur crédits (l’année universitaire, en école comme ailleurs étant jalonnée de crédits Européens ECTS lorsque l’école est reconnue par l’éducation nationale).

Oui, les écoles de commerce sont accessibles à tous et il existe de nombreuses manières de se soulager de leur poids financier. Oui, elles sont réellement formatrices et apporteront leur lot d’opportunités à qui saura les exploiter. Non, elles ne constituent pas un remède miracle contre le chômage et menant facilement à des postes en or. Comme l’observa Vidal Sasson, entrepreneur, le seul endroit où  le « succès » vient avant le « travail » est le dictionnaire.

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