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Se connecterAgnès b. est la marque éponyme de la styliste et créatrice Agnès Troublé. Le « b. » de la marque provient en fait du nom de son ex-mari : Christian Bourgeois. Formée à l’Ecole du Louvre puis rédactrice mode chez Elle magazine, Agnès b. lance sa propre griffe en 1975. La première boutique Agnès b. voit le jour en 1976 à Paris. La marque connaît un succès rapide et dès les années 80, la styliste se diversifie en créant des collections à destination des hommes et plus tard des enfants. Aujourd’hui, la maison Agnès b. possède plus de 250 boutiques à travers le monde. Agnès Troublé s’est vue remettre en 2010 la Légion d’Honneur, par le grand Stéphane Hessel, pour son intégrité, ses choix éthiques et son âme citoyenne.
La marque cible les femmes, entre 25 et 40 ans, urbaines, actives, passionnées de mode mais cherchant un univers singulier entre le prêt-à-porter de masse et le luxe. Si Agnes b. s’adresse également à des consommateurs de sexe masculin et à des enfants, l’acheteur reste essentiellement la femme, l’épouse, la compagne, la mère de famille.
La marque de vêtement (et de cosmétiques) Agnès b. est reconnaissable grâce à des coupes simples, élégantes et à des modèles mythiques comme le cardigan à bouton (1979), la salopette ou ses t-shirts à rayures. Tellement mythique, son cardigan aux boutons nacrés fut l’objet en 1996 d’une exposition photographique :
Encore aujourd’hui, à plus de 70 ans, la créatrice ne possède pas de bureau de style ou de tendance, elle signe encore ses propres modèles et crée ses propres collections : "Je ne vais pas signer quelque chose que je n'ai pas dessiné" déclare-t-elle.
Politiquement engagée, Agnès b. essaie de faire en sorte de produire la majorité de ses vêtements en France. Elle refuse de délocaliser sa production, et met un point d’honneur à passer ses commandes dans l’hexagone. Malgré tout, certains de ses fournisseurs sont eux obligés de délocaliser, voire de fermer (l’industrie textile en France a beaucoup souffert ces dernières décennies et est aujourd’hui quasi inexistante), obligeant la marque à trouver d’autres solutions et mettant à mal l’état de ses finances. La créatrice insiste beaucoup sur cette dimension : "Je me bats à ma manière, c’est-à-dire que je ne délocalise pas. Je continue à faire fabriquer en France, mais c’est difficile de tenir".
Agnès b. fait figure d’ovni dans le paysage de la mode et dans le monde de la couture. La maison ne suit en effet aucune stratégie marketing, et ne diffuse aucune publicité. Toujours fidèle à son engagement politique et aux convictions post mai 68, la créatrice Agnès Troublé se refuse à de telles pratiques, qu’elle considère comme non éthiques. Elle reste intègre à ses idées jusque dans la gestion de son business : "Il n’y a pas de marketing ici, je n’ai jamais fait de publicité. Je pense que la publicité et la télévision changent les gens, les rendent ignorants et inconscients, je n’ai pas oublié les recommandations de mai 68 sur la question". La marque Agnès b. s’est essentiellement développée par le bouche à oreille et les nombreuses collaborations de sa styliste avec d’autres personnalités du monde de l’art (art contemporain, 7° art, etc.).
Passionnée de création et d’art avant tout, Agnès b. ne s’est jamais cantonnée au stylisme et à la mode. Dès 1984, Agnès Troublé, grande collectionneuse, ouvre une Galerie-Librairie : la Galerie du Jour à Paris, dans laquelle elle invite de nombreux artistes (notamment des photographes) à exposer leurs œuvres. Dans la foulée, elle se lance également dans l’édition d’un magazine d’art contemporain : Le Point d’Ironie. Plus tard, en 1997, elle montera sa propre société de production cinématographique : le « Love streams production Angès b. »
La marque Agnès b. couture doit une partie de sa notoriété à d’importantes collaborations avec de grands réalisateurs. Elle a notamment travaillé avec Quentin Tarantino, en habillant les personnages des films mythiques Reservoir Dogs (les costumes, c’est elle), et Pulp Fiction. Agnès Troublé, véritable cinéphile, ne quittera plus le 7° art. La société de production qu’elle a montée participera à produire des films de réalisateurs de renom (Gaspard Noé, etc.) et s’illustrera en mécène dans de nombreux festivals cinématographiques (Festival de Sarajevo, Semaine de la Critique, …) En suivant ce cheminement logique, Agnès b. se lance en 2013 dans la réalisation, et présente au public son long métrage « Je m’appelle Hmmm », salué par la critique.
En 2012, son engagement envers l’art et le cinéma lui vaut le titre honorifique de « Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres », délivré par la ministre de la culture
La concurrence pour « Agnes b. » se situe à deux niveaux. La marque peut être confrontée aux produits des grands couturiers comme Giorgio Armani ou encore Alexander McQueen pour ne citer que ceux-là dans le domaine du luxe mais également aux produits de prêt-à-porter premium représentés par Maje ou Zadig & Voltaire. « Agnes b. » est en fait « à cheval » entre ces deux univers.
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