Les écoles de management dans la tourmente

Les écoles de management et de commerce évoluent dans un environnement extrêmement concurrentiel, face à un business modèle qui s’essouffle, elles tentent de remonter la pente en changeant de stratégie et en évoluant, mais le modèle économique des écoles qui doivent à la fois proposer à leurs étudiants des services de plus en plus poussés et faire une chasse aux professeurs à l’international entraine des dépenses de plus en plus importantes.

Pour conjurer le sort, naissent les Grandes Alliances

Tout commença en 2001 avec l’annonce d’une fusion entre les ESC Rennes et Brest, une fusion qui devait donner création à la Bretagne business School, mais qui fût annulée au dernier moment, malgré le fait que la communication ai déjà été mise en place.

Par la suite c’est l’IECS et l’IAE de Strasbourg qui en 2007 forment l’EM Strasbourg, suivies par l’ESC Lille et le Ceram de Nice qui formèrent la Skema Business School.

Aujourd’hui même, le 22 mai , c’est le groupe Sup de Co Amiens-Picardie, l’ESC Bretagne-Brest, l’ESC Clermont et l’ESCEM qui fusionnent pour créer la grande alliance et ainsi donner naissance à la France Business School.

Pourquoi cette Fusion ?

Cette fusion va permettre plusieurs choses pour les écoles, tout d’abord une économie d’échelle, mais ce n’est pas le principal objectif de ces fusions. Le véritable but est de pouvoir former un nom qui soit reconnu et de créer ainsi une marque qui pourra être plus concurrentielle que les autres écoles en France mais également de pouvoir concurrencer les grandes écoles internationales présentent dans le monde entier.

Pour les étudiants c’est la possibilité d’avoir plus d’options qui leurs sont proposées, mais également plus de possibilités pour partir à l’étranger grâce aux partenariats avec des écoles étrangères.

Enfin une telle fusion permettra une meilleure reconnaissance de l’école dans le monde des entreprises et ainsi faciliter l’accès au premier emploi pour les étudiants en fin d’études tout en créant des partenariats avec des entreprises pour des événements spéciaux.  Sans oublier l’accumulation des accréditations pour les écoles.

Ainsi cette fusion permet de créer un géant présent dans différentes régions, sur cinq campus, regroupant un corps professoral de plus de 170 professeurs et un total de près de 7000 élèves.

Une tendance qui va s’étendre ?

On annonce également la fusion de BEM/Euromed Management, qui semble remise à plus tard suite au rapprochement BEM-ESC Pau, mais qui pourrait donner lieu à la création de l’école de management du Grand Sud par l’alliance de ces trois écoles. On peut donc penser que c’est la tendance et que les autres écoles vont se rallier à ces alliances, pourtant il existe encore et toujours des écoles qui résistent telles que l’ESC Rennes, qui a décidé de continuer seule puisqu’elle juge que de part son jeune âge (20ans), qu’elle n’est pas encore arrivée au stade des vieilles écoles qui ont atteint leurs limites et pense pouvoir apporter de la valeur ajoutée et toujours innover.

L’ESC Rennes souhaite doubler son effectif d’ici 2017 et ainsi passer de 2800 étudiants à 4600.

Pour conclure, concrètement cela ne changera rien pour les étudiants ! Toujours les mêmes campus et les mêmes écoles, mais ce qui changera c’est la notoriété de l’école en France mais également à l’étranger.