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Thème : Seuls avec tous.
Il est avant tout primordial de comprendre que ces éléments de corrigé ne constituent en aucun cas un “corrigé type”, mais seulement un exemple de synthèse de documents possible.
En culture générale et notamment en synthèse de documents, la lecture propre des documents et leur reformulation, ainsi que leur confrontation quasi systématique, sera ce qui fera la qualité de votre travail.
Il n’y a pas un plan possible mais plusieurs. Ce corrigé se veut donc avant tout une explication du corpus et de ses attentes, et non un corrigé type comme on pourrait en trouver en sciences dures : mathématiques…
Vous rédigerez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents suivants :
Document 1 : Émilie DAUDEY et Sandra HOIBIAN, « La société collaborative, mythe et réalité », CREDOC, Cahiers de recherchesn°313, décembre 2014.
Document 2 : Emmanuelle ANDREANI-FACCHIN et Antoine MESTRES, « Coworking mode d’emploi », Society, 2018.
Document 3 : Jean GIONO, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Éditions Grasset, 1938.
Document 4 : Rémi MALINGREY, dessin paru dans Libération, décembre 2014
Ce corpus de documents avait trait au deuxième thème au programme du BTS 2018-2019, “seuls avec tous”. Cette notion était ici abordée via le prisme des nouvelles pratiques collaboratives. Qu’est-ce que ces nouvelles pratiques font de la collectivité, pourquoi sont-elles issues du capitalisme et de la société si individualiste qu’il engendre ?
Constituent-t-elles des réactions à cet individualisme capitaliste ou n’en sont-elles que la continuité ? Quelle forme de regroupement mettent-elles au jour ? Mettent-elles fin à nos solitudes modernes ? Telle était la problématique inhérente à ce corpus, très mitigé quant à la réponse finale, nous le verrons.
Car le corpus allait plus loin en supposant notamment une sorte de manipulation collective : sous couvert de participer à des événements collaboratifs, l’individu en réalité ne fait que payer, encore et toujours, piégé par une logique capitaliste dont il ne pourrait se défaire, et croyant renouer des liens plus forts, plus solidaires, avec autrui, il ne se retrouve finalement confronté qu’à sa solitude : l’autre, dans un espace collaboratif, n’existe pas en tant que tel, il ne se rencontre jamais, il n’est que le medium d’un gain pécunier, d’un gain de temps...
Document 1 :Émilie DAUDEY et Sandra HOIBIAN, « La société collaborative, mythe et réalité », CREDOC, Cahiers de recherchesn°313, décembre 2014.
Document 2 :Emmanuelle ANDREANI-FACCHIN et Antoine MESTRES, « Coworking mode d’emploi », Society, 2018.
Document 3 :Jean GIONO, Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix, Éditions Grasset, 1938.
Document 4 :Rémi MALINGREY, dessin paru dans Libération, décembre 2014.
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Ici on doit respecter les règles de base :
1) Se rassembler en tout : de la mutualisation des tâches au coworking et au covoiturage(tous les documents)
2) Un phénomène particulièrement en vogue et en pleine expansion(documents 1, 2 voire 3)
1) Des prétentions altruistes, collectivistes, désintéressées, et le démarcage du capitalisme (documents 1, 2, 4)
2) Mais derrière cela : l’intérêt vissé à ces pratiques, l’appât du gain, le capitalisme encore et encore (documents 1, 2, 3 et 4)
III. Conséquences. Seuls avec tous : les pratiques collaboratives, de l’illusion d’un nouveau fonctionnement ensemble, solidaire, à une réalité belle et bien solitaire où la relation à l’autre échoue et les individualités propres s’amenuisent.
1) Ensemble, mais séparément : regroupement factice d’individus dans un même espace mais isolés psychologiquement (documents 1, 2 et 4)
2) Pas d’individus solidaires, mais des individus encore plus solitaires : l’échec du collaboratif à relier pour de vrai, l’autre offusque, chacun pour soi, l’individu se replie sur lui-même et y perd, jusqu’à son indépendance et sa liberté (tous les documents)
Sujet :« Selon vous, notre société nous rend-elle solidaires ? »
Il est avant tout primordial de comprendre que ces éléments de corrigé ne constituent en aucun cas un “corrigé type”, mais seulement un exemple d’écriture possible.
Il n’y a pas un plan possible mais plusieurs. Ce corrigé se veut donc avant tout une explication sujet et de ses attentes et une proposition de construction logique et argumentative. La seule attente qu’on a de vous c’est d’avoir des références personnelles variées et de savoir mener une argumentation. Vous avez donc tout à fait le droit d’avoir des références différentes et un point de vue différent.
C’est un sujet d’actualité, donc difficile à penser car les grands penseurs et philosophes sont quant à eux classiques. Il demande à cet égard un véritable esprit critique et du recul de votre part à vous, jeunes étudiants, qui êtes dans ce monde. C’est vraiment une question personnelle : pour vous, est-ce que notre société nous rend solidaires ou pas ?
Si dans un sujet tous les mots, évidemment, sont importants, il est primordial de trouver le mot-clef, le mot autour duquel tourne tout le sujet et qui centralise la question. Ici, le mot clef était ‟solidaires”. Et il fallait le creuser pour en voir toute la dimension. Mais sans pour autant oublier les autres, notamment le verbe “rendre”, qui suppose une dynamique de passage d’un état à un autre. Ainsi, se poser la question de savoir si notre société nous rend solidaires, ce n’est pas se poser la question de si notre société se caractérise par notre solidarité... Il ne faut en aucun cas oublier que le questionnement porte sur cette dynamique inédite créatrice ou non de solidarité.
Ce travail d’analyse correspond à ce que vous devez faire au brouillon pour vous approprier le sujet dans toute sa dimension. Ce travail est absolument indispensable pour vous permettre de cibler le sujet et de ne pas faire de hors-sujet.
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Il est vrai que notre société semble bien nous rendre solidaires les uns les autres. Jamais auparavant autant de communautés de partage n’avaient à cet égard vu le jour : wikipédia, où les contributeurs, bénévolement, créent ensemble une véritable encyclopédie ; les espaces de coworking où l’on se retrouve avec de parfaits inconnus au départ pour travailler ensemble et créer un élan à plusieurs ; le covoiturage, voyager ensemble, sans se connaître, pour contrer le prix des transports institutionnels, sans parler des mutuelles de santé, chacun cotisant sa part et pouvant bénéficier d’une couverture d’autant plus maximisée que sont nombreux ceux qui cotisent.
Des exemples particuliers parmi des centaines d’autres... Alors oui il semble bien y avoir une forme inédite de socialité, comme si un nouveau contrat social avait lieu. Le contrat social, qui selon Rousseau, dans son ouvrage éponyme, consiste à rapprocher des individus à la base hostiles entre eux, pour s’assurer une vie pérenne, en toute sécurité. Dans le contrat social, une forme minimale de solidarité a lieu : je prends soin d’autrui en respectant les droits de ce dernier et les lois.
Avec les pratiques collaboratives récentes, je prends soin d’autrui en m’associant à lui pour créer quelque chose ensemble et contrer le système. La solidarité donc va encore plus loin puisqu’il s’agit d’être ensemble contre une entité plus grande, pour nous préserver. C’est bien ce que disent Émolie Daudey et Sandra Hoibian dans le premier document du corpus, leur article « La société collaborative, mythe et réalité » mettant en évidence une cause fondamentale à ces associations contemporaines d’individus : offrir une réponse, une alternative, au capitalisme qui pousse à la concurrence déloyale des individus entre eux et à la monétarisation de tous les aspects de la vie quotidienne qui auparavant étaient à l’écart du profit et du marché.
La prétention est donc là : face à une société capitaliste « qui noie toutes les relations et les individus dans l’eau glacée de l’égoïsme », selon la formule de Marx dans Le capital, se crée une sorte de réaction générale par crainte de finir définitivement tout seul si l’on est trop isolé. On s’associe alors comme on se conforme, dans la même motivation, par peur de la solitude, du rejet et de la mort, comme le précise Héloïse Junier dans son article « Sommes-nous tous conformistes ? ». Lutter pour une finalité commune, être dans une perspective de solidarité pour échapper au pire et résister... Est-ce ça, la vraie solidarité ?
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Renouer le lien, rapprocher les individus. Des paroles, des belles paroles pour une finalité tout autre : soit l’argent, dans ce cas-là, on vend du rêve, un mirage qui n’arrivera jamais ; soit l’omniscience sur chaque individu, tout savoir sur lui pour mieux le maîtriser, le pousser encore plus dans ses retranchements. Cette deuxième finalité est très bien mise en évidence par Marc Dugain, dans L’homme nu. Les GAFAM, ces multinationales immenses que sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, jouent selon lui de l’hyperconnectivité et de la virtualisation des existences pour entreprendre ce totalitarisme et recueillir une quantité infinie d’informations sur tout un chacun. On nous ferait croire qu’il faut nous connecter pour être moins seuls, on se joue de ce drame originel de la césure, de la coupure du cordon ombilical que la psychanalyse, avec Freud en tête de file, considère comme notre faille la plus grande, existentielle. On profite de notre situation d’êtres parfaitement incomplets, comme si on était amputés d’une moitié de nous, ainsi que l’imageait Platon dans le Banquet, via le Mythe d’Aristophane.
Nous sommes des créatures extatiques travaillées par l’extérieur, disait Sloterdijk dans Bulles – Sphères, l’autre nous est indispensable pour exister et sans lui nous ne serions pas vraiment humain. L’autre, si indispensable, que lorsque nous nous retrouvons tout à fait seuls, nous l’inventons, nous en créons une fiction, comme le fait parfaitement bien Chuck dans le film Seul au monde, où, échoué des années sur une île, pour ne pas devenir fou, il s’inventa un ami à partir d’un ballon de volley, Wilson. « Qu’importe ! N’importe qui, mais quelqu’un, grands dieux, quelqu’un ! », criait à cet égard Robinson, de Tournier, dans Vendredi et les limbes du Pacifique, exactement dans le même contexte. Les GAFAM, donc, jouent de cette solitude incroyable, de cette situation dés-astreuse, où nous passons notre vie à chercher cet astre perdu que constitue l’autre.
Ils confortent notre obsession à nous relier, à nous raccorder. Et nous y adhérons. Les nouvelles formes de communication deviennent nos nouvelles addictions. Réseaux sociaux, téléphones, mails. L’autre, à portée de main, partout, tout le temps, présent dans nos écrans. Jamais seuls, toujours reliés. En apparence, car du coup, dans la vraie vie, dans la réalité, nous nous déconnectons toujours plus pour cette bulle virtuelle, semblant de solidarité, de communauté, vide de contenu et de relations concrètes. C’est ce que dénonce Sherry Turkle dans son ouvrage De plus en plus de technologies, de moins en moins de relations humaines. Nous sommes ensemble, dans le même espace, tout comme dans un coworking ou un covoiturage, mais désespérément seuls, enfermés dans nos bulles, qui n’ont plus rien à voir avec de la proxémie à la Hall, pour qui nous intégrons les autres par degrés d’intimité avec lui autour de moi, en quatre sphères : l’intime, la personnelle, la sociale, la publique.
Rien de tel dans nos bulles virtuelles, nous n’intégrons plus personne, nous sommes seuls, un corps seul communiquant avec un réseau d’âmes esseulées mais connectées. Un monde parallèle dit Turkle, qui ne fait que nous éloigner. Pour mieux nous rendre compte de cela, rien de tel que les photographies de Catherine Balet, dans sa série « Strangers in the light », le titre étant tellement éloquent quant à ce qui est représenté. Pour ses clichés, elle part de tableaux classiques, de scènes de vie reliant les individus entre eux, et les transforme, les actualisant à l’heure actuelle. Ainsi, le Déjeuner sur l’herbe de Manet se transforme en un pique-nique où tous les individus sont ensemble autour d’une nappe, mais chacun dans sa bulle, relié à un appareil différent (ordinateur, écouteurs, téléphone, tablette). Aucun ne se regarde, tout comme dans le dessin de covoiturage de Malingrey.
L’adoration des bergersde George De La Tour se transforme lui aussi : à la base, un tableau où l’on assiste à une véritable communion autour d’un nouveau-né venant de voir le jour, les adultes l’entourant et étant penchés sur lui ; le cliché quant à lui de Balet montre un petit d’homme entouré de sa famille, mais aucun des membres de cette famille ne le regarde, tous sont branchés sur un appareil, intermédiaire, rempart, mur, entre eux. Même les moments de communion, quasi naturels, se transforment, dans notre société moderne, en moments de solitude, l’aliénation du branchement nous isolant même de nos plus proches, situation inédite, inouïe. Comment donc penser un instant que notre société nous rend solidaires ?
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