Plusieurs facteurs socioculturels sont à prendre en compte pour une entreprise qui souhaite se développer dans un pays ou une région. Ce peut être des critères démographiques et sociologiques comme l’âge, le niveau socioculturel, le niveau d’étude, les revenus moyens de la population, les traditions, les us et coutumes...

Pour une entreprise spécialisée dans le secteur du luxe comme Ferrari, on comprendra que les revenus de la population sont fondamentaux.

L’image de Ferrari est excellente à travers le monde. Elle symbolise la puissance, le design parfait, la haute technologie, une certaine élégance italienne, bref : le luxe. Or la voiture est depuis toujours un signe extérieur de richesse. On aime montrer son véhicule partout où on se rend, donnant ainsi une image valorisante de soi-même. Fait intéressant démontré par certaines analyses sociologiques, ceux qui possèdent une voiture haut de gamme ou de luxe ont des revenus importants certes, mais un niveau socioculturel peu élevé. En effet, les populations jouissant d’un capital culturel important ont tendance à négliger la voiture, à n’y voir qu’un moyen de transport.

On a signalé que Ferrari, comme tout constructeur automobile, devait se soucier des normes environnementales qui ont pour objectif de faire baisser la pollution. Cependant Ferrari, en qualité de constructeur de niche (nombre annuel limité de construction et de vente de véhicules), n’a pas le même barème qu’un constructeur classique. Du moins pour le moment car ce statut est susceptible d’évoluer. En effet, le constructeur italien a pour projet de construire un véhicule familial et augmenter sa production. Si cela se confirme, l’entreprise Ferrari sera concernée par la législation environnementale avec les mêmes normes que celles imposées à la concurrence.

En 1997, l’entreprise Ferrari a lancé son programme « Formula Uomo » qu’on peut traduire littéralement par « la formule homme ». Il s’agit en fait d’une stratégie humaniste, c’est-à-dire une stratégie où l’homme est au centre des préoccupations. Ainsi l’entreprise Ferrari se déclare préoccupée par les conditions de travail de ses employés et met en place une gestion des ressources humaines plus à l’écoute de ses forces vives : plus de formation, plus de prise en compte des individualités, amélioration du cadre de travail, création de salle de sport au sein des usines etc. Ce n’est donc pas un hasard si, en 2007, l’entreprise a été élue « meilleur endroit où travailler en Europe ».